Source : Le Soleil, Baptiste Ricard-Châtelain, 29 avril 2014
Retraité, bénévole de la communauté catholique de la capitale, Marcel Giroux a participé à la vente de deux églises du centre-ville. Et il en fait visiter deux autres aux acheteurs potentiels. C’est donc lui qui a assisté, lundi, au départ de l’orgue Casavant de l’église Saint-Charles de Limoilou, cédé à des clients de la Norvège.
Le temple est fermé depuis l’été 2012. La poussière s’accumule. Les factures d’entretien aussi : 150 000 $ par année, dont 40 000 $ pour le seul chauffage, détaille Marcel Giroux, en nous faisant visiter les lieux. «Les revenus s’en vont en diminuant et les dépenses s’en vont en augmentant. On fait quoi ?» (…)
En attendant un acheteur prêt à s’occuper du monument, de ses vitraux, de l’autel de marbre, de la chaire sculptée, la paroisse a conclu la vente de l’orgue construit en 1920. «Le dernier camion est parti ce [lundi] matin.»
Depuis lundi, il y a donc cette «cicatrice», ce trou au jubé. Un morceau de patrimoine religieux envolé. (…)
Même s’il comprend l’aspect rationnel, comptable, de la vente d’actifs, le bénévole Marcel Giroux est affecté. «On ne peut pas dire: “Ça ne me fait rien.”» Autour de 2005, il a pris part à la vente des églises Saint-Paul-Apôtre et Sainte-Odile. Aujourd’hui, en plus de l’église Saint-Charles de Limoilou, il participe à la cession de l’église Saint-François-d’Assise, à côté du pavillon hospitalier du même nom. (…)
Il regrette cependant que l’État ne s’implique pas plus pour restaurer ces lieux d’histoire. (…)
[ Tout l’article. À lire aussi : L’église Saint-Charles de Limoilou et son orgue. ]
Cet article L’orgue Casavant de l’église Saint-Charles quitte Limoilou pour la Norvège est apparu en premier sur Mon Limoilou.